La production de ce film a été pour moi une expérience à la fois inouïe, intense, passionnante et aussi très éprouvante. J’avais déjà une certaine expérience dans le domaine de la vidéo, mais de là à assurer tout le processus de l’écriture du scénario au montage, ça ne m’était jamais arrivé. Gérer à la fois l’avancée du projet, les cours au lycée ainsi que les activités extra-scolaires, ça demande une organisation folle, une véritable course contre la montre, et énormément d’énergie. Car, oui, je me suis inscris avec mon établissement, mais c’est une aventure dans laquelle je voulais me lancer seul, un véritable défi personnel, une aventure humaine. Cela n’empêche pas que j’ai eu l’aide et le soutien de nombreux amis, qui ont pu m’épauler, me conseiller sur le tournage, me prêter du matériel… Et l’accompagnement des professeurs et de mes parents qui m’ont toujours soutenu. Sans eux, ce film n’aurait sûrement pas pu voir le jour !
J’ai pu découvrir le métier d’entrepreneur, qui englobe plein de domaines différents, certes, mais aussi des compétences, ou plutôt des qualités bien précises. L’idée principale qui est ressortie et le message que je voulais faire passer est que le temps où on restait assis dans son canapé à se plaindre est révolu. Aujourd’hui, il faut passer à l’action ! Quelque chose vous gêne ? Une cause vous tient particulièrement à cœur ? Lancez-vous. Osez. Bruno, que j’interviewe au début du film s’est lancé à 40 ans pour changer radicalement de voie professionnelle et monter son entreprise de « cargo-bike ». Mathis qui représente la nouvelle génération dans le film, s’est lancé à 17 ans en tant que lycéen pour monter son projet environnemental. Chacun peut agir à sa manière et à tout âge. Plus qu’un métier, être un entrepreneur, c’est définitivement s’engager pour un projet à la fois professionnel, mais aussi personnel, avec envie et passion.
Ce projet m’a beaucoup appris et m’a mis face à des difficultés considérables que je pensais insurmontables. Ne possédant pas réellement de matériel adéquat, les débuts du tournage ont été compliqués. Mais je me suis rapidement rendu compte que ce qui est le plus important, ce n’est pas le matériel, mais les idées avant tout. Et tous les obstacles logistiques, techniques, m’ont appris à être plus autonome, plus créatif. Quand la première version de montage faisait 7min 30 et que je devais donc en supprimer plus de la moitié, cela m’a bien évidemment découragé. Mais j’ai su me relancer et suis très fier du résultat final ! Ce film est un mélange de genres pour parler d’un sujet, et c’est pour cela qu’il me représente, qu’il y a de mon identité dedans. On y retrouve de l’animation, des interviews, des scènes purement jouées, une visioconférence… Tous ces éléments différents ont un sens et servent un message commun : « allez au bout de vos passions, prenez votre vie professionnelle en main ». Et surtout, ne vous mettez aucune barrière, OSEZ !
« Je filme le métier qui me plaît », c’est définitivement pour moi une fabuleuse aventure humaine et personnelle, de dépassement de soi, de créativité, de résilience et de rencontres, pour un très beau projet qui m’a permis de grandir et de valider mon orientation professionnelle après le lycée.